Ce mardi, les groupes parlementaires de La France Insoumise et du Rassemblement national ont déposé des motions de censure contre le gouvernement d’Emmanuel Macron. Cette démarche rare, qui vise à renverser l’exécutif, intervient après la controverse sur la nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur malgré les accusations de viol dont il fait l’objet.
La France Insoumise, menée par Jean-Luc Mélenchon, et le Rassemblement national, dirigé par Marine Le Pen, ont accusé le gouvernement d’Emmanuel Macron de mépris à l’égard des valeurs républicaines en protégeant un ministre faisant l’objet d’accusations graves. Ils considèrent que le maintien de Gérald Darmanin au gouvernement porte atteinte à la crédibilité et à la moralité de l’exécutif.
Cette initiative des deux partis d’opposition illustre une opposition farouche à la politique menée par le gouvernement Macron, en particulier sur les questions de justice et d’éthique. La nomination de Gérald Darmanin, sur fond d’accusations de viol datant de 2009, a donné lieu à des débats houleux au sein de l’Assemblée nationale et de la société française.
La motion de censure est un outil constitutionnel permettant à l’opposition de contester la politique du gouvernement et, le cas échéant, de le renverser. Pour être adoptée, elle doit réunir la majorité absolue des députés, soit 289 voix sur 577. Cette majorité semble difficile à obtenir, compte tenu de la faiblesse de La France Insoumise et du Rassemblement national à l’Assemblée nationale.
Néanmoins, cette action symbolique met en lumière les divisions au sein de la classe politique française et l’insatisfaction de certains partis vis-à-vis du président Macron et de son gouvernement. Les débats qui s’annoncent lors de l’examen de la motion de censure devraient mettre en lumière les clivages idéologiques et politiques qui animent la scène politique française.
En définitive, la démarche de La France Insoumise et du Rassemblement national, bien que peu probable d’aboutir, témoigne du climat tendu et de la contestation croissante à l’égard du gouvernement en place. L’épisode de la nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur risque de laisser des traces durables dans l’opinion publique et de fragiliser davantage l’exécutif.